Les Hidalgo au tableau d’honneur de la chanson

Publié le par Jean Théfaine

Mon blog étant resté en friche depuis juillet pour de multiples raisons, je vais tenter de m’y remettre. En commençant par évoquer (avec plus d’un mois de retard, mais ça n’a rien de périssable) un événement qui m’a fait chaud au cœur : la nomination de Fred et Mauricette Hidalgo, par le Président de la République et le ministre de la Culture et de la Communication, au grade de Chevaliers dans l’ordre national du Mérite et dans l’ordre des Arts et Lettres. Enfin la reconnaissance officielle du boulot que les insécables duettistes ont toujours fait en faveur de la chanson française : création du mensuel Paroles et Musique en juin 1980 ; création du trimestriel de référence, en 1992, qu’était Chorus avant son inexplicable sabordage, en juillet 2009, par son repreneur ; édition de nombreux livres sur la chanson…

 

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Photos Francis Vernhet

C’est dans le cadre hautement symbolique des Trois Baudets, à Paname, que l’ami Jean-Michel Boris, directeur de l’Olympia pendant plus de quarante ans, a remis leurs médailles à Fred et Mauricette. Après voir lu, en intro, un chaleureux message de Jean-Jacques Goldman déclarant notamment que « s’il y en a deux qui “méritent de la nation pour leur contribution à la chanson de notre pays”, ce sont bien eux, pas d'erreur » ; et ajoutant : « Mais j'ai beau essayer, je n'arrive pas à me réjouir totalement. Nous aurions tellement préféré que ces médailles n'arrivent que plus tard, bien plus tard, et que Chorus vive encore avec eux, qu'il transporte encore leurs transports, leur flamme... C'est ainsi. »

 

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Une cinquantaine d’artistes, professionnels, directeurs de festivals, écrivains, journalistes de presse écrite et de radio, étaient présents. Au premier rang desquels le fidèle Alain Souchon, Guy Béart (qui débuta en ce lieu aux côtés de Brel, Brassens ou Gainsbourg), Clarika, Gilbert Lafaille et Antoine, qui fit la connaissance des Hidalgo à Djibouti, pour ne pas dire dans une autre vie ! Bref, ce fut un joli moment d’affection partagée. Un bien beau caillou blanc sur un chemin devenu malcommode ces derniers temps, mais qui ne demande qu’à musarder de nouveau en territoire enchanté.

Publié dans Toutes les musiques

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F
Merci encore, cher Jean, de ce souvenir d'un beau moment d'amitié partagé. Avec l'émotion particulière de notre retour ensemble, des "Trois Baudets" à Paris (où tu étais venu de Rennes par le<br /> train) jusqu'à chez nous, chez "Mauricette et Frédo" comme le chante Gilbert Laffaille, également présent ce soir-là parmi nous.<br /> Après cette petite fête, nous t'avons en effet ramené "à la maison", en voiture, pour continuer le partage affectif une bonne partie de la nuit. Et puis le lendemain, nous t'avons déposé à la gare<br /> pour que tu retrouves ta bien-aimée dans ton "petit paradis" breton. Ce que nous nous sommes dit cette nuit-là, du métier de la chanson, des médias et des médailles en chocolat, restera à jamais<br /> entre nous.<br /> Nous t'embrassons et, avant la revoyure au paradis des hommes intègres où, s'il existe, tu dois déjà faire la nouba avec un certain Marc Robine, nous te redisons tout l'amour que nous avions pour<br /> toi. En attendant, ça va être bien difficile de s'habituer à ton silence...<br /> Fred et Mauricette
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G
<br /> Ce n'est que justice ! Olé pour les Hidalgo(s?) !<br /> <br /> <br />
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