Le jour où Alain Rémond a entendu Bob Dylan…

Publié le par Jean Théfaine

Remond.jpegC’est fin 2004 qu’était paru, d’abord aux USA, puis dans le reste du monde, le premier volume des mémoires de Bob Dylan, supposées en compter trois. La manière, le ton et le contenu  du tome 1 de ces Chroniques avaient bluffé plus d’un pisteur en quête de poteaux indicateurs dans les territoires intérieurs de l’Enigme. La qualité de l’écriture, la force poétique, l’ironie et l’art d’égarer son monde irradiant de cet ovni littéraire l’avaient largement emporté sur la frustration dans la confrérie des admirateurs mais, franchement, peu de croyants imaginaient une suite. A l’heure où un deuxième volume est pourtant annoncé (on peut même poser une “alerte” sur les sites de vente en ligne), c’est à nouveau le branlebas de combat au sein de ladite confrérie. Que nous réserve l’alien, en ces temps de Hard rain’s a-gonna fall, de Masters of war, de Thunder on the mountain, de Shelter from the storm ?

Qu’on soit clair : ceux qui n’ont jamais supporté Dylan, ou qui sont restés scotchés à la (faste) période folk de ses débuts, peuvent tout de suite passer leur chemin, car ils n’ont pas eu la “révélation” et c’est tant pis pour eux. Même si, de temps à autre, quand le Bobby pousse trop loin le bouchon, on se dit que c’est peut-être tant mieux pour eux. Pour s’en convaincre, et plonger encore plus en avant dans le magma, il faut absolument lire la profession de foi dans le charbonnier que vient de publier Alain Rémond chez JBZ et Cie, sous le titre Et puis un jour j’ai entendu Bob Dylan.

Pour ceux qui l’ignoreraient – ça doit forcément exister – Alain Rémond, 64 ans d’âge, Manchot (La Manche) d’extraction, fut longtemps éminent critique de cinéma à Télérama, avant de sévir désormais dans les colonnes de Marianne et de La Croix. Une plume, dont j’ignorais personnellement qu’il lui arrivait d’être hantée, squattée, fagocitée, par le fantôme de Zimmerman. Comme moi, comme un paquet de frappadingues en lévitation dès que se profile l’ombre portée du maestro. C’est dire si je me suis retrouvé dans les 200 pages d’un bouquin à l’image d’une théorie de pélerins fascinés, déroutés, perplexes, étrangement accrocs, qui devraient me remercier, une fois l'ouvrage terminé, de leur avoir indiqué le gisement. Pas question de vous en dire plus sur le pourquoi du comment : si Dylan fait véritablement partie de votre panthéon, de votre génome, vous devez lire Alain Rémond. Hugh…

Publié dans Toutes les musiques

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J
<br /> Dans la famille musique, je demande la poussière... Sans le masque, of course: ça m'intéresse.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Un autre blog dédié à la musique...<br /> <br /> <br />
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